28 mai 2024
C'est le Contrat d'Amélioration de la Qualité et de l'Efficience des Soins (CAQES). Contrat tripartite signé entre les établissements de santé (MCO, SSR, psychiatrie, HAD, dialyse), l'ARS et l'assurance maladie.
Il a remplacé depuis 2017 cinq dispositifs préexistants :
Les autorités composent ce document d'objectifs nationaux obligatoires et d'objectifs locaux ou régionaux.
Le Contrat de Bon Usage puis le CAQES a évolué entre ces 10 dernières années :
Ce CAQES s'articule autour de 3 axes :
Les autorités répartissent les items dans 14 indicateurs nationaux et régionaux maximum. Et opèrent une sélection selon les profils des établissements.
Dans les exemples d'indicateurs nationaux, on peut citer : la diminution des PHEV pour les IPP, limiter le recours à des systèmes de perfusion active, améliorer la prescription des pansements techniques, améliorer les parcours patients souffrant d'insuffisance cardiaque pour éviter leur ré-hospitalisation.
L'assurance maladie réalise l'évaluation, les établissements n'interviennent plus.
L'évaluation est réalisée par l'assurance maladie, les établissements n'interviennent plus. Ce dispositif s'adresse désormais uniquement aux établissements de santé devant améliorer leurs performances au regard des priorités nationales et régionales.
Les ARS (historiquement les OMEDIT) évaluent le CAQES pour les indicateurs régionaux. Et l'assurance maladie le fait de manière automatisée pour les indicateurs nationaux.
Historiquement un CAQES mal exécuté pouvait donner lieu à des sanctions financières sur le taux de remboursements des médicaments et dispositifs médicaux onéreux de la liste en sus des GHS. A contrario, un CAQES bien suivi avec des indicateurs performants donnait lieu à un intéressement (montant régional réparti entre établissements)
Depuis 2021, il n'y a plus de sanctions mais uniquement un intéressement (pris sur Fond d'Intervention Régional) calculé en fonction des économies générées par les actions de pertinence des soins.
On connaissait le CAQES comme un exercice contraignant et chronophage, parfois redondant avec d'autres enquêtes. À ce jour, les autorités ont extrêmement réduit les objectifs du CAQES avec un enjeu économique très faible pour les établissements. Par conséquent, les hôpitaux investissent désormais très peu de ressources dans ce sujet. Toutefois, au regard des évolutions récentes de ce contrat ces dernières années, une nième modification au gré des objectifs de l'Assurance Maladie n'est pas à exclure.
Auteur
Jean-François HUSSON
Chet de service au Centre Hospitalier de Blois
Formations liées
Articles récents