30 mai 2024
Les essais cliniques constituent un passage obligé pour fournir des données permettant d'évaluer: Phases essais cliniques
Ainsi, pour un nouveau médicament : Lorsque suffisamment de données précliniques in vitro et in vivo chez l'animal sont disponibles.
Et que leur analyse permet d'envisager de débuter la recherche sur l'homme, les EC peuvent commencer. Phases essais cliniques
On réalise cette évaluation clinique du candidat médicament par une succession de différentes phases de développement numérotées de 1 à 4.
La phase 1 : cette première étape correspond généralement aux premières administrations à l'homme du candidat médicament. Ces essais vont permettre de poursuivre 3 grands objectifs
Ces essais concernent un petit nombre de personnes, en moyenne entre 10 et 50 ou 100 personnes. On conduit ces essais sur des volontaires sains dans des structures spécialisées et agréées. On réalise des batteries d'examens pour vérifier de nombreux paramètres chez les volontaires.
Une particularité en oncologie :
Ont pour objectif de déterminer la posologie optimale du médicament en termes d'efficacité et de tolérance. On conduit ces essais sur des groupes de 50, 100 voire 200 patients homogènes ayant la pathologie concernée. Ils vont permettre dans un premier temps de déterminer la dose minimale efficace pour laquelle les potentiels effets indésirables sont inobservables ou minimes et dans un second temps de rechercher le bénéfice thérapeutique chez les patients.
La phase 3 permet d'évaluer l'intérêt thérapeutique du médicament et d'en évaluer le rapport bénéfice/risque chez un nombre beaucoup plus important de patients, plus hétérogènes et donc plus représentatifs de la population qui sera traitée par ce médicament. On conduit les essais sur des centaines ou des milliers de patients en fonction de la pathologie.
ce sont des essais comparatifs, c'est-à-dire que l'on compare le médicament en développement à un traitement de référence déjà commercialisé ou parfois à un placebo (médicament contenant une substance neutre). On fait cette comparaison le plus souvent en double insu et avec tirage au sort, c'est-à-dire que l'on attribue les traitements aux patients de manière aléatoire sans que le patient ou le médecin chargé du suivi ne soient informés du traitement attribué.
À la fin de ces essais, on établit une indication précise pour le médicament.
En Europe, à la fin de cette phase, on peut soumettre les résultats de tous les essais cliniques conduits aux autorités réglementaires (Agence européenne du médicament) pour obtenir l'autorisation de mise sur le marché.
On réalise les essais de phase 4 après l'obtention de l'autorisation de mise sur le marché, on les appelle les essais post-AMM.. Ils vont concerner un nombre de patients très important (parfois plus de 10 000 personnes). Ils permettent d'approfondir la connaissance du médicament dans les conditions réelles d'utilisation, à long terme, et d'évaluer à grande échelle sa tolérance (ce qu'on nomme l'utilisation dans la « vraie vie »). Les autorités réglementaires peuvent demander ces essais pour compléter les données d'efficacité ou de tolérance sur le médicament.
Ils permettent de détecter des effets indésirables rares (on parle de pharmacovigilance), mais ils vont permettre aussi de détecter des complications tardives, voire un mauvais usage du médicament.
Articles récents