30 mai 2024
Les avantages exclus du dispositif anti-cadeaux sont strictement encadrés par le code de la santé publique.
Il s'agit de :
Repas et collation : ces derniers sont limités à 30€ par repas, dans la limite de 2 par année civile. Cela implique de mettre en place aux seins des entreprises un outil de suivi des seuils.
Enfin, les avantages non listés par cet arrêté et sans lien avec l'exercice de la profession du bénéficiaire sont interdits. Ainsi bouteille de vin, chocolats, articles de décoration, sont interdits par la loi.
Hormis le cas de la remise d'échantillons de médicaments réglementée depuis longtemps par le code de la santé publique, l'arrêté prévoit d'autres exceptions, en autorisant sans limite de montant les échantillons de produits de santé à finalité sanitaire et les exemplaires de démonstration
Les avantages ainsi autorisés sont donc :
A noter que ce type de prise en charge est strictement interdit pour les étudiants.
Tout d'abord, pour les avantages qui sont dits exclus du dispositif anti-cadeaux tels que les repas impromptus . Ces derniers ne font l'objet d'aucune démarche particulière. Seuls un suivi et une traçabilité doivent être mis en place au sein des entreprises.
Ensuite pour les autres avantages autorisés ces derniers doivent faire l'objet d'une convention soumise par téléprocédure à l'autorité compétente :
A noter que l'ensemble de la procédure est dématérialisé sur 2 plateformes :
La mise en place de ces procédures vise à permettre à ces autorités d'une part de s'assurer que les avantages octroyés sont autorisés par la loi.
D'autre part d'apprécier le caractère proportionné des avantages et de la rémunération par rapport à la prestation.
Les seuils conditionnant la procédure applicable sont eux aussi fixés par arrêté.
L'enjeux est donc de bien connaître ces différents niveaux de seuils afin d'anticiper les délais en fonctions de la procédure dont on relève et la charge de travail que cela implique pour l'entreprise.
Cas de refus ou de commentaires de l'Ordre ou de l'ARS
Lorsque suite à la soumission d'une convention dans le cadre d'une procédure de déclaration l'ordre ou l'ARS émet des recommandations ou commentaires, il convient d'en tenir compte et d'intégrer ces derniers dans la convention ainsi soumise si cela est possible compte tenu de la nature des modifications demandées et du calendrier auquel on est soumis. Et surtout d'en tenir compte pour les conventions à venir.
Lorsque la convention fait l'objet d'un refus dans le cadre d'une soumission pour autorisation préalable, vous disposez de 15 jours pour y répondre et modifier en conséquence cette convention. L'autorité dispose à nouveau de 15 jours pour évaluer la réponse et rendre son avis définitif. En cas de nouveau refus, l'opération doit être annulée. En l'absence de réponse, le silence gardé vaut autorisation.
Il convient de bien avoir en tête ces délais supplémentaires, qui peuvent allonger de presque 1 mois la procédure d'instruction.
Auteur
Aude VIDAL
Avocat
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