Présentation de l’hôpital de jour (HDJ)
L’hospitalisation de jour est, selon le code de la santé publique, un mode de prise en charge alternatif à l’hospitalisation complète. Il dispense des soins pendant une durée inférieure ou égale à 12h. HDJ
Et dans lequel il est possible de réaliser des investigations :
- à visée diagnostique,
- des actes thérapeutiques,
- des traitements médicaux séquentiels
- et des traitements de réadaptation fonctionnelle, ou une surveillance médicale.
À partir du moment où l’ARS délivre une autorisation sanitaire à un établissement de santé pour pratiquer une activité de médecine, cet établissement peut développer une activité d’hospitalisation de jour en dimensionnant son unité en fonction de ses besoins.
L’établissement doit néanmoins, respecter l’ensemble des obligations réglementaires et référentiels de bonnes pratiques prévus par la réglementation.
Ainsi, selon les Articles D 6124-301 à 305 du code de la santé publique :
Les structures d’HDJ doivent être aisément identifiables par leurs usagers et font l’objet d’une organisation spécifique
- Les établissements organisent ces activités en une ou plusieurs unités de soins individualisées et leur fournissent des moyens dédiés en locaux et en matériel.
- Les unités ont une équipe médicale et paramédicale dédiée, dont les fonctions et les tâches sont définies par une charte de fonctionnement.
- Les responsables organisent les conditions d’accès de ces unités aux divers éléments du plateau technique de manière à limiter le plus possible les déplacements des patients.
Schématiquement, on réalise deux grands types d’activités en HDJ :
- Il y a des HDJ de type « bilan » : investigations diagnostiques, complexité de la prise en charge pluridisciplinaire réalisée sur un temps réduit, coordination et synthèse médicale en fin de séance
- Les HDJ « thérapeutiques » incluent l’administration de produits de la réserve hospitalière, la réalisation d’une chimiothérapie, et la réalisation d’un acte thérapeutique ne pouvant pas être fait en externe.
Comment valorise-t-on l’activité d’HDJ ?
Les responsables facturent l’activité d’HDJ dans le cadre de la tarification à l’activité.
Ils codent un séjour dans un GHM, qui pourra être facturé selon deux tarifs :
- HDJ à taux plein : ex. : administration d’un produit de la réserve hospitalière ou HDJ bilan s’il y a la réalisation d’une prise en charge coordonnée de moins d’une journée avec au minimum 4 interventions auprès du patient (techniques ou intellectuelles, relevant d’au moins 2 spécialités différentes) à Bilan cardiologique avec 2 intervenants (médecin + infirmière thérapeutique) et 2 actes CCAM (échographie, épreuve d’effort ou scintigraphie) avec la synthèse médicale en fin de journée
- HDJ intermédiaire : HDJ bilan avec réalisation d’une prise en charge coordonnée de moins d’une journée qui mobilise 3 interventions coordonnées par un professionnel médical
La recette entre un HDJ plein et intermédiaire peut varier du simple au double.
A quelles conditions une activité d’hospitalisation de jour peut être rentable pour un établissement de santé ?
Quels gains espérer ?
- Accélérer le taux de rotation des patients et rationaliser les modes de prise en charge
- Un potentiel de différenciation par rapport à la concurrence
- Innovation
- Compléter l’offre de soins en développant tous les modes de prise en charge
- Source de communication notamment auprès des patients et médecins correspondants
Conclusion
Les prérequis au bon fonctionnement d’un HDJ
- Une unité de lieu et de temps permettant de réaliser et coordonner des prises souvent multi spécialités et interservices
- Une équipe pluridisciplinaire dédiée et rompue à l’HDJ, supervisée par un médecin coordinateur
- Un parcours du patient préétabli mais personnalisé
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000026306016
