Numérique et digital en santé : Les réseaux sociaux

30 mai 2024
Numérique et digital en santé : Les réseaux sociaux

Sommaire

    Les règles à suivre

    L’EFPIA et l’IFPMA ont émis des documents rappelant les responsabilités des entreprises sur les réseaux sociaux santé

    Elles sont responsables de :

    • tout ce qu’elle publient sur leurs réseaux
    • ou qu’ils publient en leur nom ou à leur demande.

    Ce qui est important pour les entreprises, c’est de mettre en place toutes les procédures qui vont permettre de vérifier qu’elles ont validé l’information. . Et également les processus qui surveillent, modèrent ou suppriment les commentaires inappropriés en temps utile. Réseaux sociaux santé

    Une des problématiques pour les entreprises vient :

    • des divergences entre les réglementations locales
    • la nécessité de bien définir l’audience visée. Par exemple, la maison mère basée aux États-Unis n’adaptera pas tous ses posts au public français.

    Qu’est-ce qu’on interdit sur les réseaux sociaux santé ?

    L’EFPIA, par exemple, rappelle certains mauvais usages des réseaux sociaux, comme le fait de citer un médicament de prescription sur un réseau social ouvert, ce qui peut être perçu comme de la promotion de ce médicament auprès du public et donc interdit. De même, utiliser un réseau social auprès des professionnels de santé pour signaler la publication de données cliniques ou d’une nouvelle étude sur un médicament sera aussi susceptible d’être perçu comme de la promotion et donc interdit

    La communication autorisée sur réseaux sociaux santé

    Les entreprises ont de multiples raisons et toute légitimité à être présentes sur les réseaux sociaux pour évoquer différents sujets par exemple les engagements du laboratoire, ses valeurs, son expertise ou sa politique RH, ce qu’on va qualifier d’information institutionnelle.

    On peut aussi citer les informations environnementales dès lors qu’on respecte le code de la santé publique donc des informations sur la maladie ou la santé humaine sans référence directe ou indirecte à un médicament que ce soient des informations sur les parcours de soins ou des campagnes de sensibilisation ou des questionnaires pour faciliter le diagnostic ou le suivi.

    Si le médicament est éligible à la publicité auprès du public, l’ANSM n’acceptera la diffusion sur les réseaux sociaux que :

    • Si on désactive les fonctions de likes et de partage, comme sur les stories par exemple.

    Quid des posts des collaborateurs sur réseaux sociaux santé ?

    Le 2e enjeu pour une entreprise, au-delà de la maitrise de sa propre communication sur les réseaux sociaux, est:

    • La communication et les actions de ses collaborateurs. L’entreprise doit les sensibiliser et les former à l’utilisation des réseaux sociaux

    Il sera donc important que l’entreprise se positionne et mette en place des doctrines internes pour les guider dans la façon dont ils peuvent utiliser les réseaux sociaux, par exemple avec quels types de comptes ils peuvent interagir et la nature des interactions possibles : ce qu’ils peuvent liker, commenter ou partager sans risques.

    Conclusion

    Dans la jungle des réseaux sociaux, l’entreprise doit définir sa politique éditoriale et sécuriser ses processus internes et les actions de ses collaborateurs. Bien que de nombreux contenus soient possibles, il faut tenir compte du risque de requalification promotionnelle, du respect du RGPD et de la pharmacovigilance. Comme pour beaucoup de sujets numériques, réactivité et transversalité sont donc les fondamentaux pour les entreprises.


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